Parce qu’elle fût toujours gouvernée par des reines ou parce que ses courbes évoqueraient celles d’une vahiné, l’île femme, c’est Huahine. Beaucoup de légendes couvent la première île peuplée de l’archipel de la Société. Notamment celle du dieu Hiro dont la pirogue la coupa en deux : au Nord la grande Huahine ‘Nui’ et Huahine ‘Iti’ la petite au Sud. Nous découvrons ici une atmosphère à mille lieues des clichés Polynésiens vendus en France.
Nous voici baignés dans la simplicité, la sérénité et l’authenticité…

Posons le décor : 6.000 habitants, trois hôtels et un restaurant. C’est calme. Extrêmement calme. Et c’est petit aussi ! Faire les tour de ses 74 km2 prend une bonne heure. Comme nous y demeurons 6 jours, nous découvrons l’île à petits pas et prenons notre temps, tout le temps de…
– Répondre avec délice aux shakas des tahitiens croisés sur notre route. Monsieur n’en revient toujours pas et adoooore !
– Déjeuner au bord de l’eau et contempler tous ces bleus dont nos yeux ne se lassent pas.
– Respirer le parfum des fleurs ou l’incomparable odeur terreuse et végétale de l’air après la pluie.
– Regarder les crabes traverser la route ou de courir après les poules et les coqs…
– Plonger encore et encore dans cet aquarium grandeur nature, admirer les poissons, les coraux et les raies. Applaudir les dauphins et frissonner face aux requins.
– Scruter la magnifique baies de Maroe dans l’espoir d’apercevoir les baleines qui sont attendues d’un jour à l’autre… Encore trop tôt cette fois, nous devrons revenir un hiver prochain pour les rencontrer.

Après des journées aussi intenses, nous sociabilisons au Yacht Club, le restaurant de l’île, situé dans la « ville » de Fare. Seul point d’animation le soir, y prendre l’apéritif face au soleil couchant est divin. La suite est évidente de simplicité : dîner de poisson cru animé de nos rêves pour la vie d’après tandis que les garçons disputent des parties de babyfoot endiablées et noyées de rires avec des petits tahitiens.
La journée se termine en longeant l’océan pour rejoindre nos lits. Enveloppés par la douceur de l’air et de la vie, nous rions dans le noir.

De Huahine nous retiendrons encore une fois la gentillesse des tahitiens, fleurs dans les cheveux, sourires aux lèvres et langues qui roucoulent malgré le temps qui se gate et les orages qui nous empêchent d’embrasser pleinement la beauté de l’île… Passons à la suivante !