Maupiti Island, tout au bout du bout de l’archipel des Îles de la Société, est une minuscule terre de 11 km2 au milieu d’un lagon généralement décrit à grand renfort de superlatifs. Nous atterrissons sur le motu-aéroport. La piste commence et se termine sur l’eau. L’arrivée est extrêmement spectaculaire. Ce n’est que le début…
La vue à la descente de l’avion est à couper le souffle. Dingue de beauté. Rêvons-nous ? Hébétés, nous clignons des yeux pour y croire. Mais pas le temps de flâner, la navette est déjà là. Embarquement immédiatement en bateau pour rejoindre sur l’île principale où se trouve notre pension.
Parenthèse organisationnelle importante : il n’y a point d’hôtel à Maupiti, les habitants l’ont décidé par référendum. Un côté village gaulois charmant, mais qui impose de se loger chez l’habitant. Selon les adresses, plus ou moins de confort, d’intimité et de partages avec la famille. J’en devine déjà certains qui sourient…
L’île compte une vingtaine de pensions familiales. Les plus confortables et les mieux situées sont réservées plus d’une année à l’avance. Je l’ignorais totalement, avant. Je le découvre âprement quand le seul toit encore disponible offre trois chambres avec salon – une des trois chambre équipée de la télévision en fait – et une salle-de-bains commune. On se motive en se disant que nous restons que trois nuits…
A l’arrivée, du positif : nous sommes à Tereia, la plus belle plage de Maupiti. Et nous sommes seuls à occuper le logement. Ravis de préserver un minimum d’intimité, nous ouvrons nos chakras et nous laissons faire…
Nous nous souviendrons tous, toute notre vie, du mercredi 29 juin 2016 comme une de ces journées hors norme dont la seule évocation fait briller les yeux et ravive les sourires.
Tout commence par un arrêt à la « station de nettoyage » des raies manta. Des centaines de poissons tournent autour de ces demoiselles. Il s’agit du ‘petit’ modèle, elles font seulement 2 à 3 mètres, les vraiment grandes atteignent 8 mètres !
Une expérience dingue, parmi les plus impressionnantes que nous ayons jamais vécues. Frisson garanti quand une manta remonte face à vous, gueule grande ouverte, et que vous réalisez qu’en fait Edgar, voire Ernest, y entrerait facilement ! On se raisonne pour se rappeler que sa seule appétence va au plancton, mais l’on est plus rassuré quand elle change finalement de direction et arrête de vous regarder…
Prochain arrêt : un jardin de corail. Le concept de snorkeling pour fainéant où il suffit de se laisser porter par le courant au-dessus de récifs coralliens. Évidemment c’est beau et toujours amusant de défiler au-dessus de toute cette vie.
Après tant d’émotions, un peu de réconfort autour d’un pic-nic chic sur un motu, rien que pour nous : poisson à la tahitienne, langouste et thon grillés, pain à la coco. La journée se passe entre siestes ombragées, baignades cristallines et pêche miraculeuse… Grosse pression : nous devons ramener le dîner !
La découverte du reste de l’île et des autres motus est enchanteresse. L’incroyable beauté de chaque endroit est d’autant plus éblouissante que nous sommes seuls. Nous savourons pendant trois jours l’illusion d’avoir tous ces trésors que pour nous. Ivres de toutes ces nuances de bleus, nous repartons, heureux de retrouver plus de confort à Papeete, mais totalement émerveillés par Maupiti.
Certainement un des plus beaux endroits au monde.
christelle
c’est magnifique !! bon Odile elle est belle mais pas sure que j aille dans l eau !!
Jc
C’était juste énorme avec odile, on a bien rigolé, avec les raies manta c’est vraiment respect 😉
Greg
Merci pour ces partages. Les récits, le ton, les images, les ambiances… De vrais moments d’évasion o//