Soyons honnêtes : les premières heures de camping furent ardues. Tout d’abord nous apprenons que le wifi n’est disponible que dans l’espace commun (Mmmm…). C’est ballot, nous sommes exactement à l’opposé sur le site. MisterQ et Ernest suffoquent. S’en suivent les explications sur les us et coutumes du lieu. L’adhésion n’est pas franchement immédiate.

On se sert soit-même, on note ce que l’on consomme sur le carnet commun (re-Mmmmmm) et aussi son nom sur ses bouteilles ; et puis les repas sont à heure fixe car c’est mieux ainsi. Ah ? Ok…
Nous prenons possession de nos appartements et là : flash-back. Le concept du camping repose sur le principe que les habitations sont en toile. Qui dit toile, dit une absence totale d’isolation… Or naïvement j’associais éco-camping avec silence. Erreur, grave erreur de néophyte : il nous est impossible de ne pas entendre la route, là, juste à côté. Monsieur et Madame se décomposent tranquillement mais surement. Aucun mot n’est échangé pour ne pas gâcher la joie des enfants, mais d’un regard complice, nous savons déjà que cela risque de ne pas le faire.
Premier bilan : il est 17h. Le dîner est servi à partir de 20h. Il fait nuit à 18h. Que fait-on ?? Bon, on commence par un Mood of the Day spécial :

La première nuit a tenu ses promesses : ho-rriii-ble ! Une succession de micro-siestes pour un cumul de sommeil inférieur à 4h. Le réveil est difficile. On se tait, c’est mieux en fait… Mais, l’humeur se ravise et se réjouit vite car nous pouvons changer de tente. Oui, c’était cela ou nous partions ;

Le coeur léger, nous filons à l’île aux cerfs. Quelques plages superbes et jolies baignades plus tard et après un déjeuner absolument divinissime nous embarquons sur des canoës pour une ballade sur la Grande Rivière Sud-Est.
Magique. Notre objectif sont des chutes d’eau pour y faire une baignade. Mais la récompense devance nos attentes. Au fil de l’eau nous assistons au dîner des singes qui dérobent les œufs d’oiseaux nichés dans les roches. Ces derniers ne l’entendant évidemment pas ainsi, se défendent par de beaux piqués… Wow #1.
C’est aussi l’heure du repas pour les chauves-souris. En cette fin de journée, elles  se réveillent et commencent à chasser. Leur envergure est impressionnante. Les voir voler au-dessus de nos têtes et entendre le claquement sec quand elles s’accrochent ferait presque frissonner. Wow #2.
L’arrivée aux waterfall parachève l’escapade : nous quatre, au centre d’un demi-cercle de roches couvertes d’une végétation dense, le bruit assourdissant de l’eau, débarquons pour nous rapprocher et tenter un plouf. Wow #3.
Le retour se fait au son du coach Maman pour synchroniser le « ramage » d’Ernest ce qui déclenche forcément des moqueries et autres rigolades de la part d’Edgar et Papa…

Bilan définitif : l’endroit est ultra privilégié, la cuisine est extraordinaire de saveurs et les personnes sont adorables. On valide l’adresse !