La loi de Hofstadter ne s’applique pas qu’en entreprise. Sans hésiter, j’ajoute à son champ d’application le transport en auto en Nouvelle-Zélande. Systématiquement, cela prend plus de temps que ce qu’annonce le GPS. Le trafic n’est pas en cause : nous pouvons faire des kilomètres et rencontrer davantage de moutons, poules d’eau et autres faisans que de voitures…

L’état aléatoire des routes et leurs tracés souvent sinueux sont une première raison. Pas suffisante. La principale cause d’allongement sidérant de nos trajets sont les innombrables arrêts que nous sommes obligés de faire, soufflés par le paysage qui vient d’apparaître devant nos yeux. La nature semble mise en scène, presque « photoshopée » avec des verts surnaturels, des bleus surréalistes et des montagnes toutes douces comme de la mousse…

J’ai souvent l’impression qu’un DA* géant, responsable de l’harmonie globale externe, est passé juste avant que nous n’arrivions pour ajuster le vert, accentuer le bleu et placer, juste pile à l’endroit qui va bien pour que cela fasse joli : des moutons dans une plaine, des vaches sur une colline, des oiseaux dans le ciel ou encore des maisons de bois à flanc de montagne. Entre ballade dans une carte postale et sensation d’être dans un film : échantillons choisis, voyez plutôt…

*Directeur Artistique