Bande son : KFog. La radio la plus cool – selon 100% d’entre nous – qui passe exclusivement du rock avec une appétence appuyée pour les années 90. Monsieur et moi sommes comblés, quant à nos descendants, bien éveillés musicalement, ils adhèrent et bougent tête et body en rythme. On monte le son et c’est parti pour une balade dans les mythiques rues en pente de San Francisco…
Nous logeons à Noe Valley un quartier souvent décrit comme parfait pour le tournage d’une comédie romantique. Ici, les rues sont bordées de palmiers, de jolies maisons victoriennes, de ravissants cafés et restaurants organiques… Boboïsant à souhait, nous adorons ! Nous voici bien installés dans une vie de quartier rêvée.
Mais quand nous mettons le nez dehors : damned !!! Mais que ce passe-t-il ? Mon nez est gelé, mes lèvres violettes et je rêve de manger une soupe pour le dîner… Tout le monde s’interroge de concert : d’où vient ce froid ? Pourquoi ce ciel chargé de nuages gris : où est passé le soleil d’ailleurs ? Qui a laissé la porte ouverte qui laisse filtrer ce vent glacé digne d’un mois de novembre ?
Si nous nous attendions à perdre quelques degrés, nous ne nous pensions pas passer du bel été hawaiien à l’hiver européen aussi brutalement. Nous sommes frigorifiés. Pas d’autre issue : shopping d’hiver. Une doudoune, des pulls et des chaussettes plus tard, nous voici équipes pour arpenter la ville.
Pour cela, nous employons tous les moyens : voiture, cable car, camion de pompiers et bien-sûr, nos pieds ! L’ambiance est cool, vraiment cool. La foultitude de boutiques et petits échoppes pour se pauser vous enjôle et vous fait vite céder à la casualité de la ville.
Seul bémol : nous ne sommes pas vraiment seuls. Sans Francisco est très, voire extrêmement touristique. Il suffit de se rendre au Wharf et au Pier 39 pour voir des hordes de japonais, de chinois et de français – nous n’en n’avons jamais autant vu depuis notre départ – acheter des tee-shirt « I love SF » ou « California Republic », s’agglutiner devant Ghirardelli, se ruer chez Boudin pour déguster des drôles de pains et faire la queue des heures pour prendre le Cable Car.
Nous devons nous faire une raison : terminé pour nous le tourisme sans les touristes. Alors, comme tout le monde, nous prenons aussi les lions de mers qui paradent sur le quai en photo…
Mais, nous nous échappons car nous avons un rendez-vous : nous brûlons de le voir en vrai. Apercevoir ses courbes écarlates émerger du fog, l’approcher, le toucher, le fouler de nos pieds pour voir si l’image d’Epinal est bien réelle. Le voici. Pas un nuage pour l’envelopper.
Le Golden Gate s’offre à nous pour la première fois de façon exceptionnelle. Nous pouvons l’admirer de la tête aux pieds et de bout en bout en une seule fois. Éblouis, nous sommes heureux comme des enfants de nous trouver là.
Les autres rendez vous avec lui seront plus brumeux mais toujours magiques. Déambuler sur le Golden Gate, poser ses yeux sur ses kilomètres de câbles et admirer l’orange universel en vrai est juste dingue. Malgré un vent à décorner des bœufs, la foule et le froid : c’est certainement un des souvenirs les plus marquants de notre périple.
Au fil des jours nous égrenons les lieux incontournables de San Francisco. La célèbre Lombard Street, Union Square, Haight Ashbury, Castro, les Golden Gate et Presidio Park…
Tellement filmée San Francisco nous semble presque intime et souvent nous ressentons une impression de ‘déjà vu’. Et plus nous la parcourons plus elle nous séduit. Encore une place où il sera bon de revenir, mais au mois de septembre, il paraît que les températures sont plus clémentes…