Cette journée débute bien sous la douceur ensorcelante de Moorea : un soleil radieux et une chaleur implacable nous pousse à nous rendre vite à la plage pour aller nous rafraîchir. « Un kayak tri-places et un paddle s’il-vous-plaît ! » Nous voici embarqués tous les quatre pour une ballade sur le lagon Tiahura…

Voilà, voilà… on y va (ou pas) ?

L’eau est d’une transparence folle. Les masques seraient presque superflus. Depuis nos embarcations, nous pouvons déjà admirer poissons et coraux. Des bleus, des oranges, multicolores, d’autres rayés, nous nous émerveillons quand soudain : du gris ! Et encore du gris ! Nous sommes au-dessus d’un banc de raies pastenagues. Nous approchons du banc de sable, connu pour abriter raies et requins.

Nous accrochons nos « navires » à la bouée. Rien autour de nous. Nous sommes seuls sur le site. Enfin seuls… En surface, car dessous, des dizaines de requins et de raies nous offrent un ballet unique. Ernest et Monsieur plongent immédiatement. Ils sont comme des fous. Je reste à bord, à la limite de la pétrification, avec Edgar. Mais le prince s’impatiente : il veut desceeeeendre ! Monsieur l’entoure, le protège et lui montre les requins sous l’eau. Il remonte vite, impressionné mais heureux. Je reste encore à bord. Je crois que je ne vais pas y arriver.

Soyons clair : c’est juste ultra flippant d’être là, seuls au milieu de ces bestioles. Je finis par perdre un peu la raison et me lance. Je chausse mon masque, plonge la tête dans l’eau et ouvre les yeux – le moment le plus délicat -. OMG ! C’est encore ‘pire’ vu d’en dessous. Il y en a partout. Une raie un peu trop familière me frôle. Réflexe incontrôlable, je bondis dans les bras d’Ernest, mon sauveur, qui était juste à côté de moi…
Forcément ils se gaussent comme des baleines. Vaccinée, je regarde encore un peu, une main sur le kayak « au cas où » et remonte assez rapidement.
Après tant d’émotions nous terminons la promenade par une escale sur un motu : just relax…