Il est beaucoup trop tôt et il fait encore frais quand nous embarquons à bord de la pirogue. Mais peu importe, commençons à glisser dans la baie d’Upi. Le soleil nous rejoint et vient nous réchauffer…
Avec sa lumière les couleurs explosent. Nous naviguons en silence, toisés par les imposantes roches coralliennes qui parsèment toute la baie. Sublimes formes qui émergent de l’eau. Des petites têtes de tortues aperçues. Un pied qui traine dans l’eau. Des sourires et des rires. Quelle douceur…
Deux heures paisibles sur l’eau, idéales pour finir de se réveiller. Nous débarquons tout au bout de la baie. Notre piroguier nous alerte : « le sol est très très glissant ! No flip-flap ». Et oui, même si elle a le bon goût d’être blanche, nous allons devoir bel et bien débarquer dans de la vase. Nous n’avons pas une vie facile 🙂
Monsieur descend le premier. Comme c’est l’homme, il porte le Edgar pour que ce dernier reste au sec. Ernest lui emboite le pas. Je ferme la marche en regardant mes pieds avec attention pour ne pas choir. Un bruit de succion m’extirpe de ma concentration… Je lève les yeux et aperçoit Monsieur qui se penche, se penche.
Sans aller jusqu’à rejouer la célèbre scène de Matrix, la figure est impressionnante.
En mode mon père ce héros, il ne lâche pas le Prince mais perd ses slaps… Je ris, tellement, que je ne peux lui venir en aide. Je ris plus encore en voyant Ernest, mon adorable et immanquable maladroit, venir au secours de son daddy : j’imagine déjà la suite de la scène à laquelle je vais assister. Je ris de plus belle. Ils s’en sortent ! Les slaps sont repêchées, Edgar reste au sec et Enresto n’est même pas tombé (suis presque déçue… ou pas en fait).
Nous entamons alors une ballade de 45 minutes au cœur de la forêt. La végétation est tropicale comme on aime. Se retrouver au milieu de tout ce vert est une exquise transition pour la suite. Nous touchons au but : l’entrée – payante – de la piscine naturelle est là.
Même à marée basse, le cadre est sidérant de beauté. Cernée d’élégants pins colonnaires, la piscine n’attend que nous. C’est un écrin de corail qui se remplit d’eau de mer grâce à un étroit chenal qui ne permet pas aux requins de passer. Plutôt une bonne nouvelle par les temps qui courent…
Ernest et moi bravons donc la température un peu fraîche de l’eau – pas plus de 25° – et plongeons dans ce que nous pouvons qualifier d’aquarium. Sous la surface de l’eau, des coraux de toutes les couleurs, même fluos, des poissons par centaines, des oursins, des bénitiers… Incroyable moment mère-fils. Cette plongée est un régal.
Un coucher de soleil sur plage de Kuto achèvera cette belle journée. Mêmes ingrédients, même recette, mais le résultat est toujours extraordinairement différent.
Gaëlle
Je vois qu’il y a des bateaux dans cette baie de Kuto…attendez nous, on viens vous rejoindre…
MadameGwen
Veneeeez, vous allez adorer !!!