Après l’acquisition d’un bon parfum d’intérieur, nous sommes parvenus à dormir dans la chambre d’hôtel sans avoir l’impression d’être embarqués dans un TGV en pleine épidémie de gastro-entérite… C’est donc très en forme que nous partons ce matin visiter Wai-o-Tapu, les « eaux sacrées » en Maori, la plus grande zone d’activité thermale de toute la région de Taupo. Nous n’accèderons qu’à une petite partie des 18 km2 du parc géothermique, mais les fumerolles que nous apercevons à l’approche du site nous promettent une ballade riche en découverte…
10h10. Les tickets sont achetés, il nous reste 5 minutes ! Viiiite, nous reprenons l’auto à fond les pistons (dixit Edgar) pour rejoindre Lady Knox, un geyser dont l’éruption a lieu tous les jours à 10h15 précises. Une telle ponctualité est rendue possible avec un peu d’aide. Pour stimuler le phénomène naturel, du savon est déposé dans l’ouverture du geyser ce qui provoque une réaction chimique et déclenche l’éruption. Les jets d’eau projetés atteignent jusqu’à 20 mètres. Impressionnant certes, mais il y a trop de monde. Trop impatients de voir la suite, nous filons débuter la visite.
En quelques minutes de marche, incroyable, nous voici débarqués sur la lune ! Les paysages sous nos yeux ne ressemblent à rien de connu. Le premier bassin donne le ton : une couleur verte surnaturelle, 65 mètres de diamètre et de profondeur. Les bords dentelés d’orange de la « champagne pool » se découpent sur le sol de silice. Cette piscine où je n’y glisserais pas un orteil avoisine les 75° et pétille de gaz, comme le champagne…
Pendant deux heures nous passons de cratères, en fumerolles aux piscines d’eau, de boue tantôt chaudes, tantôt froides. A chaque fois, nous éprouvons la même sidération devant une nature presque inquiétante. A l’instar de la magnifique rivière Wai-o-Tapu dans laquelle aucun poisson ne peut survivre en raison des composants chimiques provenant des sources aux alentours.
Nous restons médusés par la force de ces manifestations ancestrales. Encore une fois la nature nous fait nous sentir tout petit.
Mais nos yeux saturent de toutes ces couleurs et nos narines suffoquent des odeurs de souffre. Nous partons prendre l’air sur les hauteurs de Rotorua : il est murmuré qu’il serait possible de prendre un téléphérique pour aller faire de la luge au sommet… Nous allons vérifier !
Tartine
Vu de mon ordi, le « bain du diable » a la couleur d’un superbe cocktail !
Jc
MDR ! Je te reconnais bien là !!