Après une bonne nuit sur des matelas en béton armé, nous prenons le temps d’un excellent petit déjeuner avant d’aller plonger dans la frénésie de Chinatown. Nous avons choisi d’emprunter la Chao Phraya pour nous y rendre. Les quelques minutes de marche pour rejoindre la station de ferry replongent nos invitées dans l’ambiance…
C’est l’heure de pointe : vite, il faut monter viiite ! Oui, mais est-ce le bon bateau ? « Ratchawong okay, okay, okay », nous confirme-t-on avec un large sourire. Nous voici embarqués dans un express Boat bondé et joyeusement bruyant en direction de Chinatown où notre objectif est simple : nous perdre dans les soi – ruelles – et trouver le Wat Traimit qui abrite le Bouddha d’or, la plus grande statue en or du monde.
Ce trésor de 5 tonnes et de 3 mètres de haut a été découvert dans les années 50 seulement. Pendant 200 ans il est resté prisonnier d’une simple statue de stuc ! Une dissimulation façon cheval de Troie qui a été réalisée pour dissimuler le Bouddha d’or lors des assauts Birmans sur la seconde capitale du Royaume de Siam, Ayutthaya.
Tout le monde en Tuk-Tuk pour la seconde étape de la journée : la maison de Jim Thompson. Nous plongeons dans les années 50, époque à laquelle cet ex-agent secret va relancer l’industrie de la soie Thaïlandaise.
Quand il s’installe définitivement à Bangkok, il fait venir d’Ayutthaya des maisons en teck traditionnelles et les relie entre elles pour recréer un espace et organise une distribution des pièces à l’occidentale.
On passe d’une maison à l’autre dans un raffinement fait de sobriété et d’antiquités. L’homme, passionné d’art, y accumule toute sa vie de nombreuses et magnifiques pièces. Figées dans le temps chaque pièce évoque une époque révolue, une autre version de la belle Bangkok que nous aurions bien aimé connaître…